Quoi manger
Plan de gestion de la pomme !
La cueillette des pommes, sans gaspillage!
Source : iStockPhoto.com
Que vous soyez glaneur occasionnel, cueilleur compulsif ou propriétaire d’un bel arbre fruitier, il y a toujours des solutions pour ne pas gaspiller vos pommes!
« Aller aux pommes », c’est l’activité d’automne par excellence. Après la sortie au verger, il faut cependant s’occuper de ces beaux sacs bien remplis.
Situation n°1 : la cueillette raisonnable
« J’en ai ramassé quelques-unes tranquillement – je suis sage côté pommes. »
En plus du plaisir de croquer à pleines dents dans les plus belles, on va pouvoir s’amuser en cuisine à réessayer quelques recettes traditionnelles qui goûtent bon l’automne. Tarte, compote, croustade, beurre de pomme… Pour varier les saveurs, on ajoute des petits fruits d’été qu’on avait pris soin de congeler quelques semaines auparavant.
Pour tirer le meilleur parti de vos pommes, renseignez-vous sur les qualités spécifiques de la variété que vous avez cueillie. La McIntosh se défait facilement dans les compotes par exemple, tandis que l’Empire est meilleure à croquer. Néanmoins, les mélanges et les expérimentations peuvent difficilement donner un résultat catastrophique !
On en a peu ? Une raison de plus pour utiliser tout ! Les épluchures de pommes sont tout à fait bienvenues dans la compote. Mais si vraiment on n’en veut pas, elles peuvent être utilisées pour faire des chips sucrées (mélangées avec un peu de sucre et une pointe de cannelle, 40 minutes au four à 150 degrés) ou séchées au four pour ensuite en faire des infusions.
Comme base pour une gelée, récupérez le jus dans lequel des cœurs et des pelures de pommes ont été mis à mijoter.
Situation n°2 : la cueillette (un peu trop?) enthousiaste
« Je me suis un peu excité au verger – je ne mangerai jamais autant de tartes dans le mois ! »
Un peu trop de pommes pour tout consommer directement ? Il va falloir conserver ! Les pommes se gardent dans un endroit frais et sec. Attention à ne pas les placer à proximité d’autres fruits que l’on ne voudrait pas voir mûrir trop vite.
Il est possible de congeler, avec un peu de jus de citron, des tranches de pommes qui pourront servir dans de futures recettes. Ces mêmes recettes, dans lesquelles les pommes sont déjà cuites et transformées, peuvent aussi être placées au congélateur ! Imaginez une belle tarte maison toute chaude en plein hiver… Ça vaut la peine de faire des recettes doubles à congeler tant que c’est la saison!
Tannée des tartes? Voici deux pistes pour passer la fin des sacs de pommes de façon plus discrète :
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Les pommes s’intègrent bien dans les soupes de courges. Une courge Butternut ou poivrée + 2 ou 3 pommes = un bon potage d’automne (dont on peut congeler quelques portions, encore une fois !).
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La compote de pommes peut remplacer une partie du beurre ou de l’huile d’un gâteau, même dans un gâteau au chocolat. Dans ce dernier cas, la saveur sera plus subtile, vous n’aurez presque pas l’impression de manger des pommes !
Situation n°3 : l’invasion massive
« Le pommier du jardin donne une grosse récolte, j’ai peur d’en perdre, et en plus je suis écœuré de la compote ! »
Les tartes, les croustades, les gâteaux et les soupes, c’est bien bon, mais ce n’est pas suffisant pour transformer toutes vos pommes ? C’est le moment de sortir l’artillerie lourde pour transformer ces grandes quantités.
Pour éviter d’encombrer le congélateur, on peut se lancer dans la mise en conserve de la compote de pommes. Celle-ci est assez acide pour être stérilisée à l’eau bouillante. Le jus de pomme aussi peut être stérilisé. Pour ce dernier cas, préférez l’utilisation d’un extracteur à jus, qui donnera un meilleur rendement – mais on peut également obtenir du jus de pomme en faisant bouillir des quartiers de pomme dans de l’eau, puis en mixant et filtrant le tout. Dans ce cas-là, il reste de quoi faire une compote également !
Un peu plus ambitieux, s’essayer à la fabrication de cidre maison est tout de même une entreprise réalisable à condition d’être bien équipé (un broyeur, un pressoir, une cuve de fermentation… et du savoir-faire !). Et si après tout cela, il vous reste encore des fruits dont vous ne savez plus que faire… n’oubliez pas d’en amener à la prochaine soirée mange-tout !
Par Clémence Hourlay, du Comité Sauve ta bouffe
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