Quoi manger
Manger non transformé : c’est réaliste ?
Manger non transformé, c'est possible!
Le 29 janvier dernier avait lieu le Gala du Concours DUX, une initiative pour encourager les entreprises du domaine agroalimentaire ayant fait des efforts notables afin d’améliorer la santé des consommateurs.
En tant que nutritionniste, cela me réconforte de savoir que l’industrie alimentaire a réellement à cœur la santé des gens. Un transformateur qui réduit la quantité de sel dans un produit, ou qui désire en augmenter la teneur en fibres, c’est gagnant. Malgré tout, les professionnels de la santé encouragent les gens à limiter leur consommation d’aliments transformés. Est-ce réaliste ?
On ne pourrait pas s’en passer… À la base, un aliment transformé se définit comme suit : « aliment produit par l'industrie agroalimentaire à partir de matières premières agricoles comme les aliments simples (viande, légumes), mais aussi de matières chimiques alimentaires. »[1] Par conséquent, les produits transformés comprennent le yogourt aux fruits, le pain de blé entier, les compotes de fruits et les céréales de déjeuner à base de son.
Ces aliments demeurent très nutritifs. Et avouons-le : nous aurions de la difficulté à nous en passer. Qui ici est prêt à faire son propre yogourt et son propre pain à tous les jours ? Personnellement, je suis loin d’avoir suffisamment de temps pour les faire. On peut donc dire que les aliments industriels peuvent faire partie d’une alimentation saine.
Mais de l’autre côté de la médaille, il existe malheureusement des aliments transformés peu intéressants pour notre santé : muffins commerciaux, petits gâteaux emballés, soupes en conserve, plats surgelés… Ceux-là, je suis prête à accorder du temps pour les cuisiner moi-même ! En effet, ces derniers demeurent très riches en sel, en sucre, en gras ou en additifs alimentaires.
Des choix éclairés
Vous désirez faire de bons choix à l’épicerie lorsque vient le temps d’acheter un aliment transformé ? Fiez-vous à la liste des ingrédients. Ça vous évitera de passer des heures à essayer de déchiffrer le tableau de valeur nutritive. Une lecture rapide des ingrédients d’un produit vous dévoilera tout à propos ce dernier.
#1. Si la liste est très longue, il est probable que ce produit soit peu nutritif. Par exemple, un craquelin constitué de : « farine de blé, germe de blé, huile de copra, farine de blé entier, huile de palme modifiée, sucre, huile de canola, sel, substances laitières, bicarbonate d’ammonium, protéines de soya hydrolysées, bicarbonate de soude, protéase, arôme naturel, acide citrique, TBHQ, sulfites » risque d’être beaucoup moins nutritif qu’un craquelin dont les ingrédients sont : « blé, huile, sel ».
#2. Recherchez les sucres et les gras cachés. Lorsque vous retrouvez plusieurs fois les termes suivants dans une même liste d’ingrédients, c’est signe que ce produit demeure peu intéressant pour la santé : Ils sont synonymes du mot « sucre » : cassonade, dextrose, extrait de jus de canne, fructose, galactose, glucose, glucose-fructose, jus de canne évaporé, lactose, malt, maltose, mélasse, miel, sirop, sirop d’érable, sirop de maïs, sirop de maïs riche en fructose, sucre demerara ou turbinado, sucre inverti, sucre liquide, sucrose. Ils sont synonymes du mot « huile » : beurre, beurre de cacao, graisses ou huiles hydrogénées, huile de palme ou de palmiste, huile de noix de coco, saindoux, shortening, suif, graisses et huiles partiellement hydrogénées, margarine dure, margarine molle.
#3. Éloignez-vous le plus possible des produits qui contiennent des ingrédients difficiles à prononcer : azodicarbonamide, BHA ou BHT, EDTA de calcium disodique, hydrolysat d'amidon hydrogéné, nitrite de sodium, stéaroyl-2-lactylate de calcium… Bien que ces additifs soient autorisés par Santé Canada, ils se retrouvent souvent à l’intérieur de produits généralement peu nutritifs.
Tentez-vous de réduire votre consommation d’aliments transformés ? Si oui, comment y parvenez-vous ?
[1] Définition inspirée et adaptée de Wikipédia.
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