Quoi manger
Initiatives pour contrer le gaspillage alimentaire en Europe
Anti-gaspi
Voici de belles initiatives antigaspillage à l'international dont on peut s'inspirer au Québec!
En Allemagne, une nouvelle campagne gouvernementale, « Zu gut für die Tonne » (Trop bien pour la poubelle), a été lancée en mars 2012 dans le but de donner des trucs et astuces aux citoyens pour gérer au mieux la nourriture. Notons aussi que des actes de résistance culinaire rassemblant plusieurs centaines de personnes partageant soupe et musique ont lieu. Des dizaines de bénévoles recyclent des centaines de kg de légumes invendus en soupe-happening.
En Belgique, beaucoup de documentation et de publications gouvernementales sont disponibles en ce qui a trait au gaspillage alimentaire. Initiative à applaudir : la ville de Herstal ne renouvelle pas le permis d'un supermarché qui ne donne pas ses invendus aux banques alimentaires.
Au Danemark, l’organisme non-gouvernemental « Stop Wasting Food », créé par et pour les consommateurs, organise des campagnes, mobilise la presse et les médias et encourage évènements, débats et discussions dans une visée de réduction du gaspillage des aliments.
En novembre 2012, en Espagne, les présidents ainsi que les directeurs généraux de dizaines entreprises d’envergure ont signé un document où ils s’engageaient à travailler conjointement en vue de réduire le gaspillage alimentaire. Distributeurs et banques alimentaires ont aussi été impliqués dans ce projet pionnier en Europe.
Le 14 juin dernier, en France, le ministre délégué à l’agroalimentaire a dévoilé les mesures du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Ce plan en vise une réduction de moitié d’ici 2025. La démarche associe les grandes surfaces, les ONG de solidarité et le consommateur. Une autre initiative concrète et intéressante : la défiscalisation à hauteur de 66 % des aliments, frais ou près de la date limite, donnés par les supermarchés aux banques alimentaires.
L’organisme « Last Minute Market », en Italie, a créé un réseau dans lequel une quarantaine de supermarchés font le don à une soixantaine d’associations caritatives de tous les produits qui ne peuvent plus être vendus. Les supermarchés impliqués reçoivent des déductions fiscales et non plus des frais de décharge.
Et au Québec, que se trame-t-il en matière d’antigaspillage des aliments ? On ne retrouve aucune politique municipale, ni provinciale, ni même canadienne. Le ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation considère que l’enjeu ne relève pas de lui. Au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, il n’existe encore rien qui s’apparente à des activités, programmes ou campagnes de sensibilisation en lien avec la lutte au gaspillage alimentaire. Quelques initiatives existent toutefois, comme Sauve ta bouffe, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire.
Par Joanne Robitaille et Laurence Morin, membres du Comité Sauve ta bouffe
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